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Adapté d’une pièce théâtrale d’Évelyne de la Chenelière présentée à Montréal en 2006, Monsieur Lazhar raconte l’histoire d’un demandeur d’asile d’origine algérienne qui cache sa situation pour briguer un poste d’instituteur dans une école primaire montréalaise marquée par le suicide de l’institutrice de 6e année. Embauché dans l’urgence, Bachir Lazhar plonge ainsi sans transition au cœur de la vie d’une classe ébranlée par cet événement dramatique et en plein processus de deuil; les enfants ignorent alors que ce processus est aussi celui du nouvel instituteur, qui vient de perdre les siens dans un incendie criminel dirigé contre sa famille en Algérie. En attendant les résultats de l’enquête menée suite à sa demande d’asile, c’est en marge des initiatives prises par l’école que Bachir Lazhar utilise sa propre expérience de la perte pour les amener sur la voie de la « guérison », notamment en les encourageant à verbaliser leurs émotions et à s’exprimer autour de thèmes cruciaux comme la violence ou l’injustice par exemple.
Abordant avec beaucoup de simplicité des faits de société comme le suicide ou la problématique des demandeurs d’asile, offrant par ailleurs une réflexion intéressante sur les méthodes d’apprentissage et la question du rapport maître - élèves, Monsieur Lazhar est un film particulièrement riche, qui s’adresse aux élèves de la fin du primaire et de la première année de l’enseignement secondaire. Les animations développées dans le dossier pédagogique qui lui est consacré ont par conséquent été conçues pour les jeunes spectateurs entre onze et treize ans. Elles ont entre autres pour objectifs d’amener ceux-ci à construire un point de vue personnel sur ces différentes thématiques à partir du comportement et des réactions des personnages observés dans le film.