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Nous sommes en 2067. Milana se souvient… Enfant, elle vivait à Paris, elle allait à l’école, elle avait une bande de copains qui faisaient les 400 coups, elle en pinçait un peu pour Blaise, qui le lui rendait bien… Mais un jour, son ami Youssef est expulsé du pays. A cette époque-là, en effet, si vous n’aviez pas de papiers en règle, on pouvait vous jeter dehors ! Hop ! A la frontière ! Retour à la case départ ! Comme Milana est aussi une « sans papiers », ses copains décident qu’il faut la protéger. Les enfants vont mettre un plan à exécution pour éviter que la famille de Milana ne soit expulsée !
Romain Goupil est bien rusé : avec Les Mains en l’air, il aborde un sujet actuel et grave, le sort réservé aux sans-papiers, mais d’une manière parfaitement accessible aux enfants. En effet, l’histoire de la jeune Milana menacée d’expulsion est racontée du point de vue des enfants eux-mêmes. Le discours des adultes est présent, mais en arrière-plan, ce qui fait que le récit est plein de fraîcheur et d’humour, sans jamais céder à la facilité ni au simplisme.
Le dossier pédagogique consacré à ce film propose plusieurs animations aux enseignants et aux animateurs pour aborder ses principaux aspects avec les jeunes spectateurs.
On reviendra d'abord sur leurs premières réactions face aux comportements de la petite bande de copains mis en scène.
S'ensuivra naturellement une réflexion sur le parcours de la jeune héroïne, Milana, et sur son état de «sans-papiers»: qui sont les «sans-papiers»? pourquoi sont-ils menacés d'expulsion? comment réagissent les opinions publiques face à cette question?
On s'interrogera également sur le dispositif imaginé par le réalisateur qui fait commencer son film dans le futur: on explicitera notamment la référence implicite à l'histoire sur laquelle joue ce dispositif, et l'on posera la question de la légitimité de certaines comparaisons historiques.
Enfin, une dernière partie reviendra sur certains aspects du travail de mise en scène de Romain Goupil.