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L’homophobie continue à hanter bien des esprits et, dans le pire des cas, à provoquer des actes haineux. Face à ces préjugés tenaces, le documentaire de Sébastien Lifshitz, Les Invisibles, est sans doute le meilleur des antidotes, parce qu’il ne discourt pas mais qu’il montre et raconte des parcours de vie, à la fois ordinaires et exceptionnels, d’homosexuels, hommes ou femmes, tous âgés de plus de 70 ans. Et leurs expériences marquées sans doute par les luttes pour l’égalité, l’incompréhension de l’entourage ou l’hostilité de certaines personnes, traduisent surtout une très grande joie de vivre, ainsi qu’une aptitude au plaisir et au bonheur contre lesquelles se brisent les préjugés les plus tenaces. Enfin l’âge des protagonistes, qui pourrait éloigner semble-t-il les jeunes spectateurs, renforce la pertinence de leurs histoires.
Travail salutaire de mémoire, d’histoire, Les Invisibles s’adresse à tous, comme un film réjouissant, destructeur de préjugés, bourré de l’humour et de la force de caractère de tous ces gens, qui irriguent le film.
Cette étude consacrée aux Invisibles propose de revenir avec un large public d’adolescents (à partir de quinze ou seize ans) ou d’adultes sur les principaux aspects du film. L’objectif principal en sera évidemment la lutte contre l’homophobie et la sensibilisation aux différentes formes de sexualité entendue dans un sens non restrictif : comme le montrent bien Les Invisibles, la sexualité s’inscrit dans un contexte relationnel et même social plus large qui en modifie pour chacun le sens et la valeur.
On reviendra également sur les grandes dates ou périodes historiques évoquées par le film, ainsi que sur les différents parcours individuels des protagonistes : si ces parcours sont évidemment singuliers, on y retrouve sans doute certaines étapes caractéristiques qui méritent sans doute qu’on s’y attarde de façon plus explicite.
On abordera également un thème important du film, rarement traité au cinéma, celui du vieillissement et de son influence sur la sexualité et les relations amoureuses ou érotiques.
Enfin, on s’attardera sur l’approche documentaire de Sébastien Lifshitz dont la démarche originale mérite une analyse un peu plus approfondie.