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À Liège (en Belgique), la crise de la sidérurgie marginalise toute une partie de la population ouvrière, réduite au chômage ou contrainte à la retraite anticipée. Dans ce contexte, deux anciens sidérurgistes décident de monter un « coup » pour pouvoir acheter une mobylette à leur jeune copain sans emploi qui ne parvient plus à nouer les deux bouts. Mais le rêve de «la dernière chance» n'est pas simple à mettre en oeuvre...
Si Lucas Belvaux a planté sa caméra dans les mêmes lieux que les frères Dardenne, le style de son film est tout différent : mélangeant réalisme social et intrigue policière, son film se caractérise par un sombre lyrisme qui entend notamment rendre la parole à ceux qui en ont été exclus. Plein d'énergie et de rage contenue, la Raison du plus faible filme par ailleurs de manière inédite les paysages liégeois faits de contrastes et d'ambivalences.
Pour toutes ces raisons, le film de Lucas Belvaux retiendra aussi bien l'attention des professeurs de sciences sociales que de géographie, de philosophie ou de littérature. Il décrit aussi bien les effets de la désindustrialisation que les mutations d'une région touchée par la crise économique.
En même temps, il renoue de manière originale avec la meilleure tradition policière, celle qui dépeint à travers un fait divers exceptionnel tout un univers social où règne la « loi du plus fort ».
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