Extrait du dossier pédagogique
réalisé par les Grignoux
et consacré au film d'animation
Munk, Lemmy et Cie
de Nils Skapáns et Jánis
Cimermanis
Lettonie, 1992-1994, 46 mn
Ce dossier s'adresse aux enseignants qui verront le film Munk, Lemmy et Cie avec leurs élèves. Les animations qui y sont décrites doivent avoir lieu rapidement après la vision du film alors que les souvenirs sont encore vifs dans les esprits. Ces animations sont destinées à des enfants du maternel ou du début primaire âgés entre quatre et sept ans ans environ.
La bande sonore se signale, comme on l'a déjà remarqué, par l'absence de paroles compréhensibles. Néanmoins, elle est très travaillée grâce à de nombreux bruits et cris de toutes natures. Cette animation et la suivante se proposent d'exploiter avec les enfants cet aspect sonore du film.
L'animation partira de la simple observation du fait que les paroles échangées par les personnages du film sont incompréhensibles: on proposera donc aux enfants d'imiter les personnages en inventant pendant quelques minutes un langage fait de borborygmes, de petits cris, de couinements et gloussements de toutes sortes.
Les enfants s'installeront en cercle, et l'instituteur ou l'institutrice demandera aux enfants de produire des sons avec la bouche sans utiliser de paroles. Le plus simple sera que l'instituteur ou l'institutrice donne l'exemple de ces productions sonores. On essaiera de varier au maximum ces bruits de bouche en demandant aux enfants d'utiliser leur langue mais aussi leurs dents, leurs lèvres et leur gorge.
Comme prolongement à l'exercice, on peut suggérer aux enfants de jouer l'une ou l'autre scène de Munk, Lemmy et compagnie. Parmi ces scènes, on retiendra plutôt celles qui sont proches du vécu des enfants, par exemple celle où Tigrelapin se dispute avec sa maman qui veut l'obliger à manger encore plus de carottes ou bien celle où Lemmy se dispute avec son copain Munk qui rit de ses frayeurs.
Cette animation prolonge la précédente et se propose d'exploiter l'aspect sonore original du film.
L'instituteur ou l'institutrice amène un maximum d'objets pouvant servir au bruitage, par exemple des brosses à chaussure, des boîtes en carton ou en métal, des grains de riz, des feuilles mortes, des noix de coco (évidées), des perles, des morceaux de bois, des gobelets ou des sachets en plastique, des arrosoirs avec de l'eau, des objets métalliques. Après avoir montré ces différents objets, on peut produire derrière un paravent un bruit insolite et demander aux élèves de deviner avec quoi il a été fait (un procédé connu consiste à frotter une brosse sur une boîte à chaussures, d'abord lentement puis de plus en plus vite, ce qui produit un bruit de locomotive à vapeur).
On suggère ensuite aux enfants de s'emparer des différents objets et de produire à leur tour une grande variété de bruits. Les enfants commenceront par s'exercer individuellement en jouant notamment sur le rythme des sons produits (il ne s'agira pas d'imiter un bruit comme dans l'exemple de la brosse et de la boîte à chaussures mais seulement d'arriver à créer une grande variété de sons); ils devront ensuite écouter les résultats obtenus par les uns et les autres et porter éventuellement un jugement dessus.
En prolongement, on peut enregistrer certaines de ces réalisations sonores et les faire réécouter aux enfants en jouant sur la hauteur (grave/aigu), le volume et la vitesse de défilement de l'enregistrement pour obtenir des effets inattendus.