Extrait du dossier pédagogique
réalisé par Les Grignoux et consacré à
Bonjour le monde !
d'Anne-Lise Koehler et Éric Serre
un film d'animation d'Anne-Lise Koehler et Éric Serre
Ce dossier pédagogique consacré au film Bonjour le monde ! d'Anne-Lise Koehler et Éric Serre s'adresse aux institueurs et intstitutrices de la fin du maternel et du début du primaire. Il propose de revenir sur quelques aspects imortants du film comme les différentes espèces animales et leurs comportements que le film nous a fait découvrir. Il s'attache également aux coulisses de la fabrication du film, aux matériaux et techniques nécessaires à sa réalisation, ainsi que l’univers de l’artiste Anne-Lise Koehler, à l’origine de ces fantastiques sculptures animales et animées.
L'extrait proposé ici est tiré de la cinquième partie qui s'intéresse aux différents animaux mis en scène dans le film.
En revenant de la vision, on aura certainement envie de se souvenir et de citer les animaux que l’on a vus dans le film.
L’animation suivante porte essentiellement sur les 10 animaux principaux du film, ceux qui étaient dotés d’une « voix » et dont voici la liste, par ordre d’apparence : Le castor d’Europe, la salamandre tachetée, la tortue cistude, le brochet, l’anax empereur, le martin-pêcheur, la noctule de Leisler, le hibou Moyen-Duc, le butor étoilé, le grèbe huppé.
Proposons aux enfants de citer les animaux dont ils se souviennent spontanément, de les nommer s’ils le peuvent, de donner certaines de leurs caractéristiques ou des anecdotes qui les ont marqués. Notons au fur et à mesure les noms donnés par les enfants au tableau ou invitons les plus grands à venir les noter eux-mêmes.
Dans un deuxième temps, montrons à l’affiche du film :
Voici l’affiche du film que nous avons déjà regardée avant d’aller au cinéma. Reconnaissez-vous le lieu, les animaux ? Que peut-on en dire maintenant que nous avons vu le film ?
L’affiche présente plusieurs animaux dont six qui étaient dotés d’une « voix » dans le film.
Parvient-on à les montrer du doigt sur l’affiche et/ou à les nommer ?
Parmi les autres animaux, on voit également une grenouille, un escargot, une abeille, d’autres poissons et un autre type d’oiseau.
Continuons à compléter notre liste commencée au tableau. Avec les plus grands, traçons éventuellement deux colonnes : dans la colonne de gauche, notons les noms des animaux cités par les élèves. Remplissons ensuite la colonne de droite au moyen des noms complets des animaux, tels que le film les renseigne.
Noms familiers des enfants | Noms complets | Images film | Photos |
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Le castor |
Le castor d'Europe |
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La salamandre |
La salamandre tachetée |
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La tortue |
La tortue cistude |
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Le brochet |
Le brochet |
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La libellule |
L'anax empereur |
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Oiseau (1) |
Le martin-pêcheur |
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La chauve-souris |
La noctule de Leisler |
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Le hibou |
Le hibou Moyen-Duc |
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Oiseau (2) |
Le butor étoilé |
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Oiseau (3) |
Le grèbe huppé |
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Si l’on dispose d’un tableau aimanté, on y disposera les images extraites du film en colonne, à gauche du tableau, et les photos des animaux correspondantes dans la colonne de droite. Il s’agira d’associer les bonnes images et photos aux noms déjà inscrits. Sinon, on les disposera au sol.
Si on le souhaite, on créera également une fiche par animal : avec les plus jeunes, répartissons la classe en dix groupes. Chaque groupe colle l’une à côté de l’autre les deux images représentant l’un des dix animaux, sur le haut d’une page blanche un peu épaisse. Pour ceux qui ne maîtrisent pas encore l’écriture, l’enseignant·e notera, par exemple sous les deux images, le nom de l’animal en lettres minuscules et, éventuellement, capitales. Ceux qui écrivent déjà le font eux-mêmes. On complétera cette fiche au moyen des informations recueillies lors de l’animation suivante.
Série A | ||
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Les autres images de cette série sont disponibles dans le dossier imprimé. | ||
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Les expériences vécues et exprimées par les animaux principaux du film (toujours classés ici par ordre d’apparition) en quelques mots :
Le castor d’Europe : le jeune castor naît dans le terrier aménagé par ses parents dans une excavation au bord de l’eau. D’autres castors sont présents, sans doute ses frères et sœurs d’une portée précédente. Le jeune castor doit plonger dans l’eau pour pouvoir gagner la surface où il découvrira le monde et le barrage construit par ses parents pour protéger leur territoire. Il imagine alors que ses parents ont construit le monde entier ! Notre jeune castor trouve bientôt un arbre à ronger, mais comme il est un peu grand pour un débutant comme lui, il doit s’y reprendre à plusieurs fois avant de le faire tomber complètement ! À l’arrivée du printemps, notre castor trouve sa compagne avec laquelle il formera un couple. Le jeune couple doit à présent trouver son propre territoire et l’aménager afin d’accueillir la future portée !
La salamandre tachetée : avant d’avoir son apparence d’adulte, la salamandre tachetée naît sous la forme d’un œuf, puis se métamorphose en une larve munie de branchies pour respirer sous l’eau. Avant de pouvoir explorer le monde terrestre qui lui fait tant envie, notre larve de salamandre va devoir faire preuve de patience ! Un beau jour cependant, elle commence à étouffer sous l’eau : ses branchies commencent à disparaître ! Le lendemain, elle a atteint sa forme adulte et doit quitter le monde aquatique pour pouvoir enfin respirer à l’air libre. Sur terre, notre salamandre n’est pas au bout de ses surprises : elle découvre avec étonnement, lorsqu’un marcassin s’approche d’elle pour la renifler, qu’elle possède à l’arrière de la tête des glandes qui sécrètent un venin qui fait fuir les prédateurs. Elle continue également à muer. Lors de ses mues, elle est cependant beaucoup plus vulnérable : ses glandes venimeuses fonctionnent moins bien et il lui faut un certain temps pour se dégager de son ancienne peau. C’est ainsi qu’une loutre parvient à lui arracher une patte arrière, qui heureusement repoussera petit à petit, lui permettant bientôt de marcher à nouveau comme avant !
La tortue cistude : l’œuf de la tortue cistude éclot sous terre. Notre jeune tortue découvre qu’elle est une fille, tout comme les autres tortues de la couvée, nées en même temps qu’elle. Enfouie sous la terre bien chaude, notre jeune tortue cistude n’a pas très envie de se rendre à la surface de la terre. Plus tard, en découvrant la surface terrestre, elle découvre également qu’elle peut nager et que le monde change au fil du temps et des saisons. Lorsqu’elle a trop froid, elle se réfugie sous la vase de l’étang et ne sort respirer à l’air libre qu’une fois de temps en temps. Il lui arrivera même de s’endormir piégée dans la glace, sans que cela la mette en danger le moins du monde !
Le brochet : à sa naissance, notre brochet femelle est un œuf minuscule ! Elle se transforme bientôt en une larve tout aussi minuscule : pauvre plancton dépourvu de bouche, elle se demande comment elle va se nourrir ! Rapidement cependant, elle a faim : sa bouche s’est formée et elle peut enfin attraper de petites proies. Elle grandit, et avale bientôt les cyclops dont elle devait autrefois se méfier. Elle croise la route d’un poisson immense : c’est sa mère ! Un jour peut-être, deviendra-t-elle aussi grande qu’elle ? Elle n’a qu’une chance sur un million d’atteindre l’âge de 15 ans, cette taille d’1m52 et ce poids de 35 kilos ! À la saison des amours, la colossale brochet se reproduit : elle pond dans les hautes herbes inondées. Les mâles qui l’accompagnent fécondent les œufs. S’ils sont beaucoup plus petits qu’elle, c’est qu’ils ont rarement l’occasion de grandir, la femelle les dévorant souvent juste après la fécondation...
L’anax empereur : la larve de la libellule nait sous l’eau et pense qu’elle est un poisson ! Mais comme le lui fait remarquer la nature, « un poisson à six pattes, on n’a jamais vu ça ! ». Un beau jour, elle ne parvient plus à bouger la mâchoire et doit sortir de l’eau pour respirer à l’air libre : le lendemain, elle atteindra la dernière étape de son existence sous sa forme de libellule adulte. Elle apprend à voler sur place et en marche arrière, à se méfier des araignées qui tissent leurs toiles presqu’invisibles sur sa route ainsi que des plantes épineuses ! Comptant parmi les insectes les plus rapides au monde, l’anax empereur est également un redoutable chasseur !
Le martin-pêcheur : l’oisillon martin-pêcheur naît puis vit avec ses parents et ses frères et sœurs dans un nid aménagé dans une paroi verticale, lisse et meuble. Il attend avec impatience que ses parents lui rapportent de plus gros poissons à manger. Lorsqu’il a atteint sa taille adulte, il apprend à voler et à plonger, même si ce n’est pas facile au début ! Au printemps suivant, il doit laisser sa place aux nouveaux petits de ses parents et créer son propre nid. Ça non plus, ce n’est pas facile, car il faut trouver un bon endroit qui ne soit pas déjà occupé !
La noctule de Leisler : la chauve-souris encore trop jeune pour voler s’accroche à la fourrure de sa mère pour se déplacer. Elle voudrait ouvrir les yeux pour voir ce qu’il se passe mais elle va aussi apprendre à « voir avec ses oreilles » ! Les sons émis par la chauve-souris en vol lui reviennent sous forme d’écho lorsqu’ils rencontrent des obstacles. Les différents types d’écho perçus renseignent l’animal sur la location et la dimension de la chose en question : proie ou prédateur, obstacle à éviter, etc... Ce système de repérage, ce sixième sens développé par les chauve-souris, c’est l’écholocation. Mais il est déjà temps pour notre jeune noctule d’entamer sa première migration d’hiver avec sa famille : 1500 km à parcourir, en compagnie d’autres espèces volantes, comme les hirondelles, pour mieux se prévenir les unes les autres des prédateurs qui les guetteront sur la route, comme le faucon !
Le hibou moyen-duc : le jeune hibou se demande où il était avant sa naissance ! Il se demande aussi si le monde existe encore quand il ferme les yeux ! Du haut de son nid, il aperçoit un renard. Il voit aussi la lune, « l’œil de la nuit ». Son père lui apporte à manger. Il voudrait pouvoir avaler un campagnol entier, comme sa grande sœur, et plus seulement les morceaux ! Bientôt, il tombe du nid, mais finit par retrouver son chemin. Une martre l’a suivi ! Heureusement, notre jeune hibou saura faire ce qu’il faut pour l’impressionner et la faire fuir !
Le butor étoilé : trois jeunes butors apprennent à imiter leur mère qui se camoufle à l’approche du sanglier : pour se fondre dans son environnement, la roselière, elle se tient droite… comme un roseau ! Un peu plus tard, le jeune butor qui a grandi veut partir à la découverte du vaste monde. Il essaie ensuite de pêcher mais cela demande de la patience, on n’y arrive pas du premier coup ! Il apprend également à voler en tentant de pêcher la lune qu’il prend pour un « poisson du ciel ». De retour de sa migration d’hiver, notre butor trouve l’eau toujours gelée : impossible de pêcher ! Heureusement, le printemps est bien là et la glace aura bientôt fondu.
Le grèbe huppé : le jeune grèbe rejoint ses deux frère et sœur sur le dos de son père qui s’arrache une plume pour la lui donner à manger ! Il voit ensuite son père chasser un rival qui s’est aventuré sur son territoire. Ayant grandi, le jeune grèbe s’essaie à la pêche pour la première fois : il est très étonné de voir le poisson s’éloigner de lui ! Devenu adulte, le grèbe entame une parade nuptiale avec une congénère : ils dansent, secouent la tête et se présentent des récoltes d’algues.
Liste non-exhaustive des autres espèces citées ou qui apparaissent dans le film (en gras, les espèces citées) :
Ablette, Araignée argiope, Frelon, Campagnol, Cigale, Coucou, Cyclops, Faucon hobereau, Loutre, Martre, Moustique, Perche, Rousserolle, Sangsue géomètre, Sauterelle, Sphinx, Sterne, Belette, Crapaud, Grenouille, Hérisson, Limace, Loutre, Hanneton, Sanglier, Escargot, Marcassin, Moustique, Serpent d’eau, Souris.