Extrait du dossier pédagogique
réalisé par les Grignoux et consacré au film
Les Neiges du Kilimandjaro
de Robert Guédiguian
France, 2011, 1h47
Le dossier pédagogique dont on trouvera un extrait ci-dessous s'adresse notamment aux enseignants du secondaire qui verront le film Les Neiges du Kilimandjaro avec des jeunes spectateurs entre treize et dix-huit ans environ. Il retiendra également l'attention des animateurs en éducation permanente qui souhaitent mener une réflexion autour de ce film et de ses principaux thèmes avec un large public.
Le dossier comprend plusieurs parties qui correspondent à autant de pistes d'exploitation possibles : en fonction de ses intérêts et de ceux du public auquel il s'adresse, l'enseignant ou l'animateur retiendra sans doute l'une ou l'autre de ces pistes, même s'il est tout à fait possible de parcourir l'ensemble des animations proposées. Celle proposée ci-dessous porte plus particulièrement sur le propos général développé dans Les Neiges du Kilimandjaro.
La majorité des spectateurs, jeunes ou moins jeunes, comprennent sans doute spontanément que le film Les Neiges du Kilimandjaro ne raconte pas seulement une anecdote l'histoire d'un vol à main armée et ses conséquences , et que son auteur, Robert Guédiguian, défend à travers la mise en scène de ce fait divers des idées et des valeurs plus générales sur la vie et la société. Cependant, ces valeurs ne sont pas explicitées en tant que telles et font même l'objet d'une certaine remise en question au cours du film: on voit notamment que les deux personnages principaux du film, Michel et son épouse Marie-Claire, sont fortement perturbés par l'agression dont ils ont été victimes, mais qu'ils s'interrogent aussi sur ce qu'ils sont devenus au fil du temps et sur ce qui a pu dès lors susciter une telle agression. Le « propos » du film, c'est-à-dire le sens général qu'on peut lui donner, mérite donc d'être analysé avec les spectateurs. Deux points essentiels seront abordés:
Commençons par demander aux spectateurs si le film de Robert Guédiguian défend à leur estime certaines valeurs. Et si oui, lesquelles ? Si la question est trop abstraite notamment pour les plus jeunes participants, demandons simplement quelles sont les qualités des deux personnages principaux, et invitons les participants à les définir de manière la plus précise possible. Afin de répondre à l'une ou l'autre de ces questions, ils pourront soumettre leurs propres termes ou bien se baser sur la liste suivante, non exhaustive:
Justice, entraide, générosité, gentillesse, camaraderie, fraternité, solidarité, charité, équité, sympathie, bonté, pardon, altruisme, dévouement, humanité
(On remarquera que chacun de ces termes peut être transformé en qualificatif éventuellement applicable aux personnages: juste, porté à l'entraide, généreux, gentil, bon camarade, fraternel, solidaire, charitable, équitable, sympathique, bon, indulgent, altruiste, dévoué, humain On attirera donc l'attention des plus jeunes sur le processus de généralisation qui permet de passer du comportement individuel des personnages au propos du film qui défend des valeurs abstraites, applicables à un grand nombre de situations.)
Nous suggérons que cette réflexion soit menée en petits groupes de 3 ou 4 personnes dans un premier temps. Après concertation des points de vue au sein du groupe, celui-ci choisira un unique terme pour définir le propos du film. Pour justifier leur choix, les participants devront se baser sur des éléments concrets du film, que ce soit des scènes précises, des discours ou des actes des personnages. On leur suggérera également de vérifier au dictionnaire la signification exacte des termes proposés et d'en préciser les différentes nuances de sens.
La deuxième partie de l'exercice consistera à mettre en commun les idées. Les participants seront alors invités à présenter leur choix à l'ensemble du groupe et à le justifier. Ce partage d'idées et d'interprétations amènera chaque participant à se questionner quant à la définition exacte de chaque terme, les rapports qu'ils entretiennent entre eux et les nuances existantes.
Pour faciliter cet échange, l'enseignant ou l'animateur pourra construire au tableau un graphe des termes proposés en fonction de leurs différentes nuances de sens. Il est clair par exemple que la justice et l'équité sont relativement proches sémantiquement et s'opposent par leur neutralité émotionnelle à la gentillesse et à la bonté qui sont des qualités essentiellement affectives. Celles-ci s'opposent par ailleurs à la fraternité et surtout à la camaraderie qui s'adressent à un groupe de proches ou en tout cas relativement restreint. La solidarité a elle aussi une dimension affective mais semble s'adresser à un groupe beaucoup plus large de personnes anonymes et peut tendre ainsi vers l'humanité qui vise l'ensemble des êtres humains sans distinction. Solidarité, fraternité et humanité se distinguent cependant de la bonté, de la charité ou du pardon qui, comme valeurs, peuvent être générales mais qui s'exercent nécessairement à l'égard de personnes précises (je pardonne à une personne qui m'a fait du mal, je suis charitable avec quelqu'un qui est dans le besoin même si je ne le connais pas, je suis bon en aidant quelqu'un en difficulté ou en détresse rencontré par hasard; en revanche, je peux être solidaire avec le combat d'un groupe de personnes pour une meilleure justice, je peux soutenir une action humanitaire qui s'adresse à toutes les personnes souffrant de malnutrition ou de maladie, la fraternité peut me pousser à refuser de porter les armes et d'éviter ainsi de tuer des « ennemis » anonymes).
On pourrait ainsi obtenir un graphe ressemblant à celui présenté dans l'encadré ci-dessous.
Les valeurs (morales, éthiques, sociales) peuvent s'organiser selon différents axes sémantiques. Le schéma proposé oppose ainsi sur l'axe horizontal, la neutralité aux affects personnels, et, sur l'axe vertical, l'universel au particulier (selon que les valeurs envisagées visent l'ensemble de l'humanité ou un groupe restreint). Il est alors possible de classer les différentes valeurs selon ces deux axes pour en visualiser les nuances de sens. Le classement proposé n'a qu'une valeur heuristique (et non scientifique, ce qui supposerait de procéder à un grand recueil de données) et peut bien sûr prêter à discussion. Ainsi, on peut considérer que le dévouement s'adresse à des personnes particulières (comme les personnes âgées dont s'occupe Marie-Claire) mais repose moins sur des considérations affectives que sur des considérations générales comme l'état de besoin où se trouvent ces personnes. La gentillesse en revanche est une disposition essentiellement affective mais vise un plus grand nombre de personnes. La charité a sans doute une forte composante affective mais s'adresse en principe à l'ensemble des pauvres gens. Au bord opposé du tableau, justice et équité sont extrêmement proches, neutres d'un point de vue affectif et ayant une portée universelle: l'équité implique cependant un principe d'égalité concrète entre les hommes, alors que la justice peut ne tenir compte que d'une égalité toute formelle en ne considérant par exemple que les actes commis et en négligeant les circonstances. Michel, quand il retire sa plainte, agit sans doute plus au nom de l'équité (ou de la fraternité, encore beaucoup plus affective) que de la justice. De façon générale, on peut penser que Michel agit essentiellement au nom de la solidarité avec les autres travailleurs, ceux de la même entreprise que lui mais aussi plus largement tous ceux de la classe ouvrière: cette solidarité dépasse donc la simple camaraderie mais est un peu moins « chaleureuse » que la fraternité. Enfin, on remarquera que le pardon s'adresse à une personne particulière (celle qui nous a fait du mal) mais suppose une forme presque extrême de détachement par rapport à nos propres émotions (qui nous pousseraient généralement à la vengeance). |
L'on voit que tous ces termes peuvent s'appliquer plus ou moins bien aux comportements des différents personnages à l'un ou l'autre moment du film: il ne s'agira évidemment pas, pour l'enseignant ou l'animateur, d'imposer l'une ou l'autre interprétation, chacun étant sans doute plus ou moins sensible à l'une ou l'autre des qualités des personnages (essentiellement Michel et Marie-Claire), et l'on insistera d'abord sur les nuances de sens impliquées par ces notions.
L'on examinera ensuite de façon plus précise les réactions des personnages dans différentes situations pour essayer de déterminer quelles sont les valeurs effectivement mises en jeu dans ces différentes séquences. L'on essaiera également de définir même s'il restera toujours une part d'hypothèse dans cette interprétation la valeur principale ou dominante illustrée par le film (ou éventuellement les valeurs principales) et par conséquent ce qu'on peut appeler le propos du film.
S'interroger sur les motivations des différents personnages devrait permettre de mieux comprendre leurs comportements, leur personnalité et leur parcours. Pour chacune des attitudes suivantes, invitons les participants à essayer d'en préciser les raisons et de dégager les valeurs éventuellement défendues à travers ces actes.
Invitons également les participants à réfléchir sur la position de l'auteur par rapport à ces comportements: à leur avis, le cinéaste partage-t-il les valeurs portées à ce moment par les personnages ? les condamne-t-il au contraire ? souligne-t-il peut-être à certains moments l'éventuelle naïveté des personnages, leurs contradictions, leurs hésitations, leurs interrogations ? Le point de vue du cinéaste se confond-il avec celui de certains personnages (on pense bien sûr à Michel et à Marie-Claire) ou bien Robert Guédiguian montre-t-il ses personnages avec une certaine distance ?
Des comportements à interpréterVoici une série de scènes tirées des Neiges du Kilimandjaro. À votre avis, quelles sont les motivations des personnages (dont le nom est mis en gras) à ce moment ? Quelle(s) valeur(s) incarnent-ils ou défendent-ils à ce moment ? Et l'auteur du film partage-t-il ces valeurs ? ou au contraire sa manière de raconter l'histoire exprime-t-elle une certaine distance par rapport au personnage représenté ? Voit-on enfin une évolution au cours de l'histoire qui permette de déterminer les valeurs fondamentales portées par le film ?
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Avec les réponses à ce questionnaire, les participants devraient sans doute pouvoir nuancer leurs premières réflexions. On trouvera en outre ci-dessous quelques commentaires dont l'enseignant ou l'animateur pourra s'inspirer pour nourrir la discussion; ils pourront également être soumis directement aux membres du groupe pour susciter leurs réactions ou de nouvelles réflexions.
Le film s'ouvre sur une séquence assez pénible: Michel, représentant syndical, est chargé de tirer au sort les noms de vingt personnes qui seront licenciées sur-le-champ. Lorsqu'il cite son propre nom, son collègue lui jette un regard interrogateur sinon accusateur. Celui-ci, qui est aussi son meilleur ami, lui reproche bientôt d'avoir déposé son nom dans l'urne alors que son statut de délégué syndical lui permettait d'échapper au licenciement. Michel lui rétorque qu'il ne voulait profiter d'aucun privilège, révélant ainsi sa volonté d'équité et d'impartialité. Cette courte conversation n'a pas grande conséquence sur la trame narrative, mais elle permet au réalisateur de présenter ses personnages ainsi que le sujet principal du film. Cette séquence d'ouverture donne en effet immédiatement le ton de l'histoire mise en scène: il est question de valeurs défendues par certains personnages mais qui seront mises à rude épreuve au cours du récit.
En effet, lors d'une soirée entre amis chez Michel et Marie-Claire, deux hommes cagoulés pénètrent violemment dans le domicile afin de dérober l'argent destiné aux vacances au Kilimandjaro. Pour les victimes, l'incompréhension est totale. Pourquoi les agresseurs s'en sont-ils pris à eux en particulier ? Qu'ont-ils fait dans leur vie pour mériter cela ? Ce vol avec violence ébranle donc l'ensemble des valeurs pour lesquelles ces personnages se sont battus durant toute leur vie, en les confrontant à une situation qu'ils ressentent comme une injustice brutale et incompréhensible.
Et lorsque Michel apprend l'identité de l'un des agresseurs, son incompréhension est d'autant plus grande. Pour lui, les travailleurs licenciés sont tous confrontés à la même réalité, et il est normal dans ces moments-là de se sentir tous unis et solidaires. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle lui et Marie-Claire avaient convié toutes les personnes licenciées à la fête célébrant leurs trente ans de mariage, afin de partager un agréable moment ensemble. Ainsi, du point de vue de Michel, Christophe était « l'un des siens », travaillant dans la même entreprise et licencié en même temps que lui. Plus tard, alors que tous deux sont à la recherche d'emploi, Michel échangera d'ailleurs un mot d'encouragement avec Christophe, ignorant à ce moment l'acte que celui-ci a commis.
Ainsi, lors de leur confrontation au commissariat, Michel expose clairement son sentiment d'injustice: « On travaillait ensemble, on s'est fait virer en même temps. Et tu viens me voler moi ? » Le vol est donc un acte violent et injuste, mais il bafoue surtout, aux yeux du syndicaliste, le principe de solidarité qui devrait exister entre tous les travailleurs. Renonçant à une solidarité désormais inexistante, Michel porte alors plainte contre son agresseur, faisant ainsi appel au principe abstrait d'une justice supposée égale pour tous et punissant tous les actes non légitimes.
On remarque toutefois que le film ne se limite pas à un seul point de vue et qu'il nous révèle très tôt immédiatement après l'agression quelles peuvent être les motivations de Christophe. Après l'avoir montré cagoulé lors du vol, la caméra le suit s'enfuyant dans les ruelles sombres de la ville. Bientôt à visage découvert, Christophe monte dans le bus et rentre chez lui pour s'occuper de ses frères. L'agresseur est dès lors clairement identifié, personnalisé et même humanisé par le cinéaste au travers de sa relation avec sa famille.
Lorsque Christophe se retrouve en possession de l'argent volé à Michel et Marie-Claire, il règle ses dettes auprès de son agence immobilière et fait les courses pour préparer à manger à ses petits frères. Son geste violent s'explique donc facilement aux yeux du spectateur même s'il n'est sans doute pas justifié moralement par la volonté de subvenir aux besoins vitaux de ses proches.
Si Michel ressent une injustice profonde face à l'agression, la conversation avec Christophe au commissariat lui permet de prendre conscience de la réalité vécue par ce dernier. Malgré leur situation similaire face au licenciement, les conditions de vie des deux personnages divergent sur certains points essentiels. Alors que Michel se voit offrir un voyage en Tanzanie par ses amis et sa famille, va recevoir des indemnités du syndicat et partage sa vie avec une personne qui travaille, Christophe, de son côté, ne jouit d'aucune sécurité financière et doit s'occuper de ses deux petits frères aussi bien en matière d'éducation que du point de vue financier. Christophe utilise alors cette inégalité de conditions afin de justifier son acte. Même si l'on ne peut pas conclure avec certitude quant au point de vue exact du cinéaste, on devine qu'en donnant ainsi largement la parole au jeune homme, il met en question les convictions spontanées qui étaient celles de Michel et de sa femme: leur vie est-elle réellement conforme aux valeurs de justice et d'équité dont ils semblent se réclamer ?
À partir de cette prise de conscience, par fidélité à leurs convictions, Michel et Marie-Claire tentent chacun à leur manière de reconstruire le monde de valeurs auxquelles ils croyaient et qui ont été mises à mal par l'agression commise par quelqu'un qu'ils pensaient être semblable à eux mais dont ils découvrent les réelles difficultés d'existence. D'une part, Michel retire sa plainte et propose sans doute un peu maladroitement son aide à Christophe qui refuse néanmoins catégoriquement cette aide qui lui paraît certainement incongrue et peut-être humiliante [1]. Il décide alors d'aider financièrement sa famille en utilisant l'argent des billets du voyage en Tanzanie. D'autre part, Marie-Claire s'occupe avec attention et tendresse de Martin et Jules qui se sont retrouvés pratiquement abandonnés après l'arrestation de Christophe. Enfin, le geste ultime de ce couple sera de vouloir adopter ensemble ces deux jeunes enfants.
Si les termes de générosité, d'entraide, de gentillesse ou de bonté peuvent certainement caractériser l'attitude des deux personnages principaux, on peut cependant penser que le film défend des valeurs qui ont une portée plus générale. Générosité ou gentillesse évoquent des actes et des gestes qui s'inscrivent dans des relations relativement restreintes, d'individu à individu, alors que le terme solidarité se réfère davantage à l'idée d'une collectivité plus ou moins élargie.
Plusieurs indices montrent en effet que le comportement de Michel et Marie-Claire ne s'explique pas uniquement par des considérations personnelles la pitié pour deux enfants abandonnés à eux-mêmes et qu'il repose sur idéaux portant sur l'ensemble de la société où ils vivent. Ainsi, Michel est immédiatement présenté comme un délégué syndical, ce qui suppose qu'il entend défendre l'ensemble des travailleurs, même si ce rôle lui apporte également certains avantages (comme la protection contre le licenciement); mais précisément, la première scène du film nous a montré que, par solidarité, par esprit d'équité, il a mis son propre nom dans la liste des personnes susceptibles d'être licenciées. Par ailleurs, lorsqu'il est confronté à Christophe au commissariat, il insiste sur leur condition sociale similaire, même si son agresseur lui oppose d'autres inégalités passées inaperçues. Il y a donc bien un ébranlement de cette valeur de solidarité qui se signale par les nombreuses interrogations qui vont traverser Michel et Marie-Claire: sont-ils devenus des « bourgeois » ? méritent-ils de vivre dans le confort qui est désormais le leur ? que sont-ils réellement devenus ?
Mais le geste de Michel et de Marie-Claire qui restera incompris de leurs enfants mais sera partagé finalement par leurs deux amis, Raoul et Denise ne peut guère s'interpréter que comme une manière de restaurer cette valeur de solidarité, même si elle a été mise à mal, même si elle est confrontée à des réalités nouvelles comme les grandes difficultés rencontrées par les jeunes travailleurs comme Christophe.
1. Généralement, pour éviter un sentiment de culpabilité, celui qui vole et agresse fait reposer la responsabilité de son acte sur sa victime qu'il considère comme injustement privilégiée (par le sort, par l'argent, par la fortune): c'est ce que fait Christophe en reprochant à Michel les « avantages » dont il jouit (le cadeau, le travail de sa femme, l'argent accumulé, les indemnités syndicales). Méprisant sa victime, il ne peut dès lors que refuser une aide qui lui ferait ressentir sa propre culpabilité et qui l'humilierait.
Face au morcellement du paysage culturel européen, qui touche tous les arts dont le cinéma, le Prix LUX décerné par le Parlement européen propose de sous-titrer un film au moins dans les 23 langues officielles de l'Union européenne – la version originale donnant lieu à une adaptation pour les handicapés visuels ou auditifs – et d'en fournir une copie, numérique ou photochimique, dans chacun des 27 pays de l'Union.
Lauréat du Prix LUX 2011, Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian a pu ainsi être projeté dans les 23 langues officielles et les 27 Etats membres de l'Union européenne. C'est dans ce contexte que le centre culturel Les Grignoux a réalisé un dossier d'accompagnement qui a été traduit dans les principales langues européennes.
Ce document est disponible au format pdf dans différentes langues européennes. Il s'agit des versions allemande, anglaise, bulgare, danoise, espagnole, finnoise, française, italienne, néerlandaise, portugaise, roumaine, suédoise.