Après la vision, donner la parole aux enfants

Après avoir vu un film ensemble, il est naturel d'échanger ses impressions. Invitons donc les enfants à parler du film, avec des questions comme:

• Est-ce que le film vous a plu?
• Qu'est-ce que vous avez aimé dans le film?
• Est-ce que vous avez ri?
• Est-ce que vous avez eu peur à certains moments?
• Avez-vous été surpris à certains moments?
• D'une manière générale, qu'avez-vous envie de dire à propos du film?
• De quelle scène avez-vous envie de parler?

Les réactions des enfants iront sans doute dans des directions diverses et ils auront sans doute à cœur de parler des éléments inquiétants du film. Donnons-leur la parole sur ce sujet.

Qu'est-ce qui fait un peu peur dans le film? Qu'est-ce qui est inquiétant?

Les enfants citeront certainementles faits suivants :

• Les brigands ont des armes
• Les brigands attaquent les diligences
• Tiffany est orpheline (elle est sur la tombe de ses parents au tout début de l'histoire)
• Tiffany est emmenée en diligence, toute seule
• Au début, on ne voit pas les visages des brigands
• Tiffany est emmenée dans la grotte des brigands
• L'histoire se déroule surtout la nuit
• L'histoire se déroule surtout dans la forêt
• Les enfants sont malheureux à l'orphelinat
• Il y a quelque chose de noir qui coule du ciel au-dessus de l'orphelinat
• La tante est méchante
• ...

Invitons chaque enfant à dessiner la scène où il a eu un peu peur. Il peut ensuite commenter son dessin.

Ensuite, proposons aux enfants de dessiner une autre scène: une scène rassurante, une scène qui fait rire, une scène où l'on est heureux...

Commentaire: à propos de la peur

Il se peut que certains enfants ressentent une peur «insurmontable» pendant la vision d'un film et qu'ils pleurent. Dans ce cas, la personne qui accompagne est présente pour rassurer et consoler.

Mais si les enfants sont capables d'évoquer, après la vision du film, des «petites» peurs qu'ils auraient ressenties, c'est donc qu'ils ont déjà commencé à les surmonter. Évoquer ces peurs, en parler encore et encore, contribuent à les maîtriser. Face à l'expression de ces «petites» peurs, l'accompagnateur devrait les entendre, reconnaître qu'elles existent et qu'elles sont fondées. Il ne faut bien sûr pas les nier, ni les accentuer.