Extrait du dossier pédagogique
réalisé par les Grignoux et consacré au film
Fables d'été, Fables d'hiver
un programme de courts métrages d'animation
de Fabrice Luang-Vija, Christa Moesker, Cecilia Marreiros-Marum et Isabelle Favez
Belgique, France, Suisse, Pays-Bas, 40 minutes
Le dossier pédagogique dont on trouvera un extrait ci-dessous s'adresse aux enseignants du maternel qui verront le film Fables d'été, Fables d'hiver avec leurs élèves (entre trois et six ans environ). Il contient plusieurs animations qui pourront être rapidement mises en œuvre en classe après la vision du film.
Chacun des courts métrages du programme comporte au moins une caractéristique de style originale. C'est sur ces partis pris que nous voudrions travailler ici en proposant une courte activité en relation avec chacun des films.
Toutes les Fables en délire commencent de la même manière, par le tirage au sort d'un animal dans chacun de ces trois habitats : la ferme (où vivent la poule et le cochon), la forêt (où vivent le loup et le renard) et la jungle (où vivent l'éléphant et le lion). Cette mise en scène dynamique fonctionne comme un système et l'on pourrait imaginer sur ce principe d'autres fables (Le cochon, le renard et le lion, par exemple) ! On pourrait aussi diversifier les possibilités de la loterie en ajoutant des animaux dans chaque habitat (la vache, l'âne ; le hibou, le sanglier ; le singe, le serpent). On pourrait aussi faire varier les habitats (la mer, le pôle nord, le désert).
Voyons si les enfants ont compris ce système qui permet d'ouvrir chacune des fables. Demandons-leur :
Complétons éventuellement les interventions des enfants, de telle sorte que chacun comprenne que les fables présentent chaque fois trois lieux où vivent des animaux — c'est l'habitat (ferme, forêt, jungle) — et que dans chacun de ces lieux, un animal est tiré au sort — c'est la loterie (on voit, l'un après l'autre, chacun des trois habitats autour desquels tournent deux « badges » ou deux écussons qui représentent chacun un animal, comme sur une roue imaginaire ; la « roue » s'arrête alors en présentant un des deux animaux. C'est cet animal qui va intervenir dans la fable.)
Jouons alors à imaginer d'autres « fables » en utilisant le même système mais avec d'autres lieux et d'autres animaux.
Demandons aux enfants où vivent les animaux suivants :
(Cette liste peut être allongée à l'envi !)
Dessinons chaque animal sur un petit carton et rassemblons les cartons dans des paniers différents en fonction de leur habitat.
Chaque enfant tire au sort un animal dans trois paniers. (On aura prévu autant de cartons dans chaque panier que d'enfants, ou bien chaque enfant remet le carton tiré dans le panier, quand il est sûr d'avoir bien retenu les animaux qu'il a tirés au sort.) Il dessine ensuite une scène où les trois animaux tirés au sort sont représentés. Chacun peut ensuite commenter son dessin.
Ce sont deux animaux de tailles très différentes qui sont mis en contact dans ce film : la grandeur des deux « personnages » conjuguée à la variété des points de vue (ou des angles de prise de vue) donne une palette très large d'images différentes et étonnantes : l'escargot qui paraît gros au premier plan regarde l'éléphant au loin qui paraît tout petit ; l'escargot vu du point de vue de l'éléphant, c'est-à-dire de haut, près des grosses pattes de l'éléphant ; la pluie qui tombe du ciel, vue d'en bas ; à l'arrière-plan, l'éléphant cogne l'arbre, dont tombe l'écureuil qui surgit brutalement au premier plan, en très gros plan...
Soumettons deux images du film aux enfants. Invitons-les à commenter la première image, avec des questions comme :
La discussion amènera naturellement à expliciter que l'éléphant est en réalité beaucoup plus gros et plus grand que l'escargot, mais que, quand il est loin, il paraît plus petit, son image est plus petite.
Commentons ensuite la seconde avec des questions comme :
Qu'est-ce qu'on voit sur cette image ? Voit-on les deux personnages en
entier ? Pourquoi ne voit-on que les pattes de
l'éléphant ?
On explicitera que l'escargot est montré comme si c'était l'éléphant qui le regardait et comme l'éléphant est beaucoup plus grand, il le regarde de haut.
On peut prolonger l'exercice en montrant d'autres images aux enfants, des images extraites de magazines, par exemple, que l'enseignant aura choisies de telle sorte qu'elles illustrent les deux caractéristiques présentées ici (différence de tailles en fonction de l'éloignement ; angle de prise de vue inhabituel), que l'on commentera de la même manière : grand-petit, éloigné-proche... et d'où voit-on le personnage ou l'objet : du haut ? du bas ? de face ? de dos ? de profil ? ...
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