Extrait du dossier pédagogique
réalisé par les Grignoux consacré à
Danny le champion du monde
de Gavin Millar
Grande-Bretagne, 1990, 1h34
Le dossier dont on trouvera un extrait ci-dessous s'adresse d'abord aux enseignants et aux animateurs qui verront le film Danny le champion du monde avec un jeune public (entre huit et douze ans environ). Contrairement à d'autres plus récents réalisés par les Grignoux, ce dossier ne contient pas de partie spécifiquement consacrée au film Danny, le champion du monde. Il propose seulement plusieurs pistes pour aborder dans une perspective interdisciplinaire les différents thèmes du film.
Dans le film de Gavin Millar, Danny aide à dévoiler un vaste plan d'urbanisation, imaginé et tenu secret par Victor Hazell. Cet épisode n'existe pas dans le livre de Roald Dahl. C'est le scénariste du film qui a étoffé l'histoire en inventant le complot qu'organise le sinistre comte pour transformer en espace urbain un vrai petit paradis rural : « Plus que la simple histoire d'un père et de son fils qui parviennent à déjouer les tours d'un horrible bonhomme, celui-ci devient l'exploit de Danny qui parvient à sauver l'environnement dans lequel lui et tous les habitants du village vivent ».
En ajoutant cet épisode, le scénariste « actualise » le récit original en l'amplifiant d'une dimension très importante de notre vie quotidienne : la protection de l'environnement. De nombreux rapports et de grandes campagnes médiatiques insistent en effet depuis un certain nombre d'années sur l'urgence qu'il y a à prendre des mesures efficaces dans ce domaine.
Nous allons donc tenter de cerner brièvement les raisons pour lesquelles il est si important de protéger la nature, en quoi l'homme participe à la détérioration de son environnement et quelles sont les conséquences de telles perturbations.
L'environnement est aussi appelé le milieu. Ces deux termes désignent l'ensemble des montagnes, des mers, lacs, cours d'eau et forêts... C'est un vaste système défini par toutes les relations que ces éléments entretiennent entre eux.
Notre environnement est influencé par une série de facteurs :
C'est de la lumière du soleil que dépend toute forme de vie sur terre. Grâce à la photosynthèse, un processus chimique assez compliqué, les plantes fabriquent du glucose, un sucre : elles fixent le gaz carbonique contenu dans l'air grâce à la chlorophylle, en utilisant comme source d'énergie la lumière solaire. Cette nouvelle énergie sera ensuite transmise aux herbivores au travers des chaînes alimentaires.
L'eau intervient pour 60 à 90 % dans la constitution des organismes vivants. Tous les êtres vivants, pour éviter la déshydratation et pour survivre, doivent régulièrement s'alimenter en eau. Ceci est vrai aussi pour les végétaux : l'eau sert à transporter dans les plantes les sels minéraux qui se trouvent dans le sol. Cette eau chargée en sels minéraux s'appelle la sève. Celle-ci permet aux plantes de fabriquer des réserves et de croître. L'eau joue donc un rôle capital dans les relations écologiques.
Pour beaucoup d'organismes, comme les poissons ou les mollusques, elle constitue l'unique milieu de vie. Quant aux batraciens, ils y passent aussi une partie de leur existence.
Les deux principaux composants de l'air sont l'azote (4/5) et l'oxygène (1/5).
L'azote, inodore et incolore, est impropre à la respiration animale mais circule sous forme de compo-sés dans la nature par l'intermédiaire des végétaux puis des animaux.
Quant à l'oxygène, il est crucial pour l'homme et pour l'animal, dont il permet la respiration, l'une des fonctions indispensables à sa survie. Les principaux producteurs d'oxygène sont les plantes vertes.
L'air contient en outre du dioxyde de carbone en faible quantité. Le dioxide de carbone est un gaz qui est nécessaire aux plantes vertes pour fabriquer du glucose au cours d'un processus chimique complexe appelé la photosynthèse. Par ailleurs, toutes les combustions — le feu, les moteurs à essence, le chauffage au gaz ou au mazout, la respiration animale... — produisent du dioxyde de carbone dont les rejets massifs ont aujourd'hui un effet sur le climat : il s'agit en effet d'un gaz "à effet de serre", ce qui singifie qu'il absorbe une partie de la lumière du soleil, faisant ainsi augmenter (lentement...) la température moyenne sur terre.
La nature du sol varie en fonction du climat (humide, sec ou tempéré) et des végétaux qu'il supporte. Sa composition chimique est très importante; elle détermine la croissance de tel ou tel type de plan-tes. Lorsque le sol est recouvert et mélangé à des déchets, des restes de végétaux et d'animaux morts, on assiste à la formation d'humus, très riche en sels minéraux.
L'écosystème désigne un ensemble composé d'éléments faisant partie de l'environnement (eau, air, sol) et d'organismes vivants : la flore, la faune et l'homme.
Comme tout système, l'écosystème a besoin d'énergie pour fonctionner. Le soleil fournit cette énergie, qui sera transmise d'un élément à l'autre suivant certains cycles.
Nous l'avons vu, seules les plantes vertes de l'écosystème peuvent fixer et transformer l'énergie solaire en matière « consommable » par les autres organismes : c'est la première étape d'une grande chaîne alimentaire. A leur tour, les plantes peuvent être mangées par les animaux herbivores qui, eux-mêmes, seront pour un certain nombre d'entre eux dévorés par les animaux carnivores.
Tous les organismes, tant les producteurs (les plantes) que les consommateurs (herbivores et carnivores), meurent naturellement s'ils ne sont pas mangés avant. C'est alors qu'intervient une troisième catégorie d'organismes qui « mangent » les cadavres : ce sont les décomposeurs : les bactéries, insectes et cham-pignons, qui décomposent les organismes morts en unités si petites - les sels minéraux - que les plantes peuvent les assimiler à nouveau par les racines. La chaîne se trouve alors complètement bouclée.