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À la fin des années 50 dans une Allemagne en pleine reconstruction, un jeune procureur du tribunal de Francfort entend pour la première fois le nom d’Auschwitz... Mais s’il ignore pratiquement tout des meurtres de masse qui ont été commis là-bas, il va bientôt découvrir que les responsables d’un des pires crimes contre l’humanité jamais commis sont bien présents autour de lui, continuant à vivre en toute impunité, protégés par une lourde chape de silence complice. Chargé par son supérieur le procureur général Fritz Bauer d’enquêter sur ces crimes, il s’enfonce dans un labyrinthe infernal et délétère...
Inspiré d’événements authentiques, ce film retrace la longue procédure judiciaire qui aboutira en 1963 au procès de Francfort où pour la première fois des criminels nazis seront jugés par un tribunal allemand : ce sera surtout l’occasion pour l’opinion publique de ce pays de prendre conscience, après un long refoulement, de l’ampleur des crimes commis en particulier à Auschwitz.
Ce film retiendra certainement l’attention des animateurs en éducation permanente ainsi que des enseignants d’histoire, d’allemand langue étrangère et des cours philosophiques. Il permettra notamment d’aborder même si c’est de façon indirecte la question de la destruction des Juifs d’Europe par les nazis (selon l’expression de l’historien Raul Hilberg), de la culpabilité allemande après la guerre et plus largement de la responsabilité collective face aux crimes contre l’humanité.
Dans cette perspective, le dossier pédagogique consacré au Labyrinthe du silence suggère d’abord de revenir sur l’histoire du camp d’Auschwitz et sur la place singulière qu’il a occupé dans le système concentrationnaire nazi. Il proposera ensuite une animation sur les multiples personnages du film qui illustrent les différentes manières dont les Allemands ont fait face au passé nazi de leur pays ou au contraire ont préféré faire le silence sur ce passé. Une troisième animation invitera le spectateurs à une réflexion morale plus large sur la question de la responsabilité collective par rapport aux crimes contre l’humanité, que ce soit celle des acteurs, des témoins ou des victimes. Enfin, l’on reviendra sur l’une ou l’autre caractéristique de la mise en scène du Labyrinthe du silence qui méritent sans doute une analyse plus approfondie.