totalitarisme
nazisme
Milgram
Stanford
Arendt
conformisme
autorité
obéissance désobéissance
Dans le cadre d'un atelier de sciences politiques consacré au totalitarisme, le professeur Wenger décide de mettre en place un jeu de rôles. Son objectif : faire prendre conscience aux élèves des mécanismes qui conduisent à la création d'une société fasciste. Sa méthode : faire de la classe un groupe fort et solidaire entièrement soumis à son autorité. Le professeur amène ainsi progressivement les participants à perdre leur individualité par l'adoption d'un uniforme et le choix d’un nom, d’un logo et d’un salut : la Vague... Par ailleurs, il instaure en classe des règles de vie très strictes et exhorte à la délation de tous ceux qui ne les respecteraient pas. Les plus faibles, jusque-là isolés, se sentent alors protégés par le groupe, gagnent en confiance et commencent à se révéler. L’identité collective se substitue insidieusement aux identités individuelles avec pour effet une implication inconditionnelle d’un nombre croissant de jeunes galvanisés par l’esprit de groupe. Au bout de quelques jours seulement, les mécanismes d'une société "totalitaire" sont en place : obéissance aveugle et vénération du chef, contrôle, exclusion, violence...
Le film de Dennis Gansel s'inspire d’une expérience réellement menée en 1967 dans un lycée californien. Ce projet, conduit alors par un professeur d’histoire, s’inscrivait dans un contexte où, vingt ans après le génocide des Juifs perpétré par les nazis, l’obéissance et la soumission à l’autorité faisaient l’objet des premières recherches scientifiques (entre autres, avec l’expérience de Milgram en 1963, celle de Stanford en 1971). En transposant cette expérience édifiante dans l’Allemagne d’aujourd’hui, le réalisateur rappelle salutairement les dangers du conformisme ainsi que la fragilité de sociétés démocratiques apparemment inébranlables.