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Premier long métrage d’une jeune cinéaste flamande, Soft Leaves dresse le portrait d’une jeune adolescente le temps d’un été chaotique où tous ses repères familiaux vont basculer
À 11 ans, Yuna vit avec son père Julien, un ancien athlète de haut niveau. Le père et la fille forment un duo complice et mènent une vie paisible dans la banlieue flamande. Il y a aussi Kai, le grand frère qui poursuit ses études en Allemagne. Yuna se réjouit de voir les grandes vacances approcher car elle part camper avec son papa. Mais le premier jour de l’été, Julien a un accident. Souffrant d’une grave commotion, il est placé dans un coma artificiel. La mère de Yuna revient alors en urgence du Japon, où elle a refait sa vie 7 ans plus tôt. Pour Yuna, commence alors un drôle d’été, loin du camping et de l’insouciance de l’enfance.
Le film de Miwako Van Meyenberg est réalisé comme une estampe japonaise : par petites touches délicates. Ses personnages parlent peu. Ils s’observent, posent des gestes significatifs, doux ou abrupts, s’expriment par des regards appuyés et de grands silences. Au fil du scénario, on reconstitue doucement le puzzle de la vie de la famille de Yuna. La cinéaste ne donne pas toutes les clés. À nous d’imaginer, de tirer des conclusions, de comprendre. Soft Leaves est un film fragile, intimiste et personnel sur la quête de soi et la reconnaissance.
LAURENCE HOTTART, les Grignoux
