Ce nouveau Toledano & Nakache (l’inénarrable duo derrière Intouchables et Samba) est une jubilation de tous les instants, voire même la cerise sur le gâteau (de mariage) !
Mettons rapidement de côté le synopsis : nous allons suivre, pendant toute une journée, les coulisses d’un mariage de bourges, organisé par Max (Jean-Pierre Bacri). Et évidemment, rien ne se passera comme prévu.
Dit comme ça, on a l’impression d’une énième « franchouillerie » de plus. Sauf que… c’est un leurre : Le sens de la fête est une des grandes réussites comiques de l’année. Vraiment !
On a à peine le temps de penser que Bacri, catapulté organisateur de mariage, va encore nous faire son numéro de grincheux de service, qu’il nous surprend dans un rôle génial de chef d’orchestre qui répare les conneries de tout le monde et arrondit les angles.
On aurait tort de ne juger Toledano et Nakache qu’à l’aune du succès faramineux – et sans doute non reproductible – que fut Intouchables. Ils n’ont pas de « recette » : ils changent de registre à chaque fois et ils ont un incroyable sens de la réplique et du tempo. Et en plus, ils savent filmer !
On a par ailleurs le bonheur de voir une galerie de très bons acteurs prendre un réel plaisir à jouer des personnages truculents : Gilles Lellouche en crooner suffisant, Jean-Paul Rouve en photographe has-been et pique-assiette, Vincent Macaigne en prof de français en burn-out reconverti en serveur philosophe, sans compter la moins connue Eye Haidara, bras droit « speedée » qui déverse des torrents d’insultes à la moindre occasion.
Bref, une très belle réussite qui conjugue populaire et qualité, sens comique et satire sociale. On en redemande !