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affiche du film All We Imagine as Light

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All We Imagine as Light

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  • Réalisé par
    Payal Kapadia
  • Interprété par
    Kani Kusruti, Divya Prabha, Chhaya Kadam
  • Distributeur
    September Film
  • Langue
    Français
  • Pays d'origine
    Inde/France
  • Année
    2024
  • Durée
    1h58
  • Version
    Version originale sous-titrée en français
  • Type
    Drame
  • Date de sortie
    2025-02-26

Née à Mumbai, la réalisatrice Payal Kapadia signe un film au réalisme vibrant dans lequel sa ville d’origine, débordante de vivacité, devient le personnage principal du récit mélancolique de deux femmes en quête de liberté

 Séance "Cinéville+1" ce mardi 18 février à 20h 

À Mumbai, le quotidien de Prabha est perturbé lorsqu’elle reçoit un cadeau inattendu de son mari parti vivre à l’étranger. Sa jeune colocataire, Anu, essaie en vain de trouver de l’intimité avec son petit ami malgré les pressions sociales conservatrices. Un voyage dans un village côtier offre aux deux femmes un espace où leurs désirs peuvent enfin se manifester...

All We Imagine as Light est un de ces films qui prouvent que les détails et les secrets du quotidien suffisent pour produire une œuvre sensible, intelligente et percutante. Grâce à un geste cinématographique naturaliste prodigieusement exécuté, Payal Kapadia place sa caméra au plus près de ces femmes étouffées par le conditionnement social. Prabha, mariée à un homme expatrié en Allemagne pour son travail, reste fidèle et s’interdit toute relation sentimentale. En tant qu’infirmière, elle consacre sa vie aux autres sans être attentive à ses propres passions. Pourtant amies et colocataires, Prabha et Anu sont très différentes. Cette dernière semble plus à l’aise avec sa sexualité, mais est forcée de la refouler par peur de la réaction de sa famille qui lui envoie sans cesse des propositions de mariage arrangé. Heureuse avec son petit ami Shiaz, elle ne peut pleinement s’émanciper dans l’environnement de Mumbai.

Comme le décrit si bien la réalisatrice, beaucoup d’habitants de cette métropole indienne ne sont là que pour un temps. Mumbai, capitale commerciale de l’Inde, représente la possibilité pour n’importe qui de travailler et de gagner de l’argent. Loin de leur famille, les Indiens s’y entassent sans jamais vraiment se sentir chez eux. Cette éphémérité fait de cette ville un lieu en perpétuel mouvement. Le style réaliste de Payal Kapadia évolue ainsi en parfaite harmonie avec l’agitation citadine.

Des gratte-ciels aux sous-sols, en passant par les étalages grandiloquents, les boutiques intimistes, les gares trépidantes et les immeubles éventrés, Mumbai est décrite sous toutes ses facettes. L’équipe de tournage a pu accéder à certaines zones avec une caméra légère et mobile, octroyant au film une esthétique extrêmement spontanée, presque semi-documentaire, semblable à des images captées lors de repérages. Qui plus est, All We Imagine as Light est le premier film de fiction de la cinéaste indienne, elle qui avait obtenu l’Œil d’or du meilleur documentaire au Festival de Cannes en 2021 pour son film Toute une nuit sans savoir. Sa faculté à pénétrer le réel n’est définitivement plus à prouver. Ici, elle la met à contribution pour créer une atmosphère propice à l’auscultation de sa ville natale, où le traditionalisme se mêle à la modernité.

La conception sonore contribue fortement à l’ambiance générale du film. Les bruits de cuisson des spécialités indiennes, concoctées dans des restaurants de street food, font inévitablement saliver. La symphonie urbaine, composée de pluie, de brouhaha, de trains et de klaxons, immerge le spectateur dans tout ce que la ville a de fascinant et d’oppressant. Prabha et Anu entendent ces mélodies depuis leur appartement étriqué. Mumbai ne les quitte jamais.

Emprisonnées entre les murs de cette ville frémissante, les deux femmes sont déconnectées de la nature. Mais lorsqu’elles décident de partir sur la côte, elles respirent enfin. Prabha, seule au milieu d’une forêt luxuriante, écoute attentivement les murmures de la nature. La symphonie assourdissante quotidienne laisse place au crépitement des arbres, au chant des oiseaux et au crissement des insectes. Pour Prabha et Anu, comme pour le spectateur, la vision de la mer est une véritable bouffée d’air frais dans le film. Affranchies pour un temps de la puissance de Mumbai et des attentes sociales, elles peuvent enfin entrevoir un sentiment de liberté.

ELIOTT SMEETS, les Grignoux

Fiche PDF du film