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Wardi, 11 ans, grandit dans un camp de réfugiés palestiniens à Beyrouth, au Liban. Sa famille vit là-bas depuis 1948, lorsque son arrière-grand-père, Sidi, s’est vu expulsé de son village galiléen lors de la création de l’État d’Israël. Depuis septante ans, le vieil homme garde sur sa poitrine la clé de sa maison et avec elle, l’espoir indéfectible de revoir un jour sa terre natale. Mais sentant venir sa fin prochaine, il confie son trésor et ses rêves à son arrière-petite-fille. Intriguée par une histoire qu’elle ne connaît pas, Wardi décide de collecter les témoignages familiaux au fil des générations, qui se superposent aux différents étages d’une construction rudimentaire, la Tour. Partant à la conquête de son passé, elle découvre ainsi la manière dont ses proches ont vécu le conflit israélo-palestinien.
Pour écrire son film, le réalisateur norvégien s’est inspiré de récits glanés auprès des réfugiés palestiniens qu’il a côtoyés en 2001, durant les quelques mois passés à leurs côtés dans le camp de Burj el Barajneh. Mêlant habilement technique du stop motion pour représenter le présent et technique de l’animation en 2D pour évoquer le passé, Mats Grorud nous offre par petites touches une fresque historique qui véhicule moins un parti pris idéologique que de solides valeurs humanistes, préférant tisser un fil émouvant entre quatre générations et mettre en lumière le côté inestimable de la transmission. Un tel choix d’aborder la « Grande Histoire » à travers la « petite histoire » d’une famille devrait séduire les jeunes adolescents à partir de onze ans environ.
Ce dossier a donc été conçu pour les enseignants de la fin du primaire et du secondaire qui souhaiteraient aborder cette thématique avec leurs élèves.