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Chaque été, depuis longtemps, les enfants des deux campings des rives du lac Noir se livrent à un combat « sans pitié ». Plus qu’un jeu, il s'agit d'une véritable rivalité, une lutte déguisée entre les vacanciers les plus riches du camping nord et ceux, plus modestes, du camping sud. Julien, un jeune du camping sud, est le chef du clan des Indiens. Il est amoureux de Sarah, une fille du camping nord, la sœur du chef des conquistadors. Cet été, le jeu de guerre prend cependant une tournure inquiétante.
La Forteresse suspendue, un film québécois des « Productions de la Fête » (Bach et Bottine, Viens danser sur la lune), a des airs de « Guerre des boutons », avec une leçon humaniste et pacifiste puisque le cinéaste va jusqu'à dénoncer la responsabilité des adultes dans l'origine de ce jeu et dans ses dérives. Mais, au-delà de cette leçon, le film est d’abord une comédie qui plaira à un large public d’enfants à partir de huit ans environ. Ceux-ci ne manqueront pas d’y reconnaître une part d’eux-mêmes, tout en goûtant les aventures de ces héros de leur âge.
Ce dossier consacré au film de Roger Cantin propose plusieurs pistes d’animation à mettre rapidement en œuvre en classe après la projection.
Il suggère notamment d’approfondir le propos central du film avec une réflexion sur l’engrenage de la violence dans les situations de conflit.
Il proposera également de revenir sur des aspects en apparence secondaires du film mais qui auront sans doute marqué les jeunes spectateurs (notamment européens) comme le parler québécois ou la dimension géographique et historique du récit.
Enfin, l’on trouvera quelques suggestions pour prolonger les aspects ludiques du film : l’univers des jeux est beaucoup plus riche et diversifié qu’il n’y paraît de prime abord, et il serait sans doute dommage de passer à côté d’une richesse essentielle de l’enfance, la capacité à jouer…